Saint-Hyacinthe - 9 décembre 2013
Saint-Hyacinthe, le 9 décembre 2013 – Malgré l’opposition importante de producteurs agricoles, l’UPA maintient sa demande de soumettre toutes les transactions de terres à l’autorisation d’un nouvel organisme paragouvernemental, la SADAQ (Société d’aménagement et de développement agricole du Québec). Il s’agit en fait d’un modèle calqué sur celui du droit de préemption octroyé aux SAFERs (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural) en France.
Le maintien de cette position aura des conséquences importantes sur le patrimoine des producteurs agricoles du Québec et leur liberté de vendre ou d'acheter des terres. En privilégiant la SADAQ au détriment du libre choix des producteurs, l’UPA démontre son appétit pour le contrôle du secteur et elle prouve qu’elle n’est plus apte à représenter l’intérêt de l’ensemble des producteurs agricoles du Québec.
Pour Jacques Cartier, président du Conseil des entrepreneurs agricoles (CEA), la division engendrée au sein de l’UPA par la SADAQ démontre que le gouvernement du Québec doit mettre fin à ce monopole syndical afin de permettre à chaque producteur agricole d’adhérer et de cotiser librement à l’organisme syndical accrédité de son choix, celui qui le représente le mieux et qui défend ses intérêts.
Le CEA entend poursuivre ses efforts pour convaincre les partis politiques de ne pas donner suite à la solution exigée par l’UPA. D’autres propositions sont présentement en travail, visant à détacher les intérêts corporatifs de l’UPA des intérêts spécifiques des producteurs agricoles.
Pour M. Cartier, mettre fin au monopole de l’UPA demeure malgré tout la seule solution durable pour l’avenir : « Nous devons donner une voix, reconnue au sein de la Loi sur les producteurs agricoles du Québec, aux producteurs qui sont victimes de la position dominante et abusive de l’UPA non seulement sur l’agriculture québécoise mais aussi sur l’avenir des nos fermes. »
Créé en 2010 dans la foulée du rapport Pronovost qui recommandait de mettre fin au monopole de représentation de l'UPA, le CEA regroupe maintenant plus de 2 500 producteurs membres au sein de ses cinq associations : l'Association des jardiniers maraîchers du Québec, l'Association des érablières-transformateurs des produits de l'érable, Les Céréaliers du Québec, l'Association de défense des producteurs de bovins du Québec ainsi que l'Association des producteurs de gazon du Québec.